BENIGNE

Scroll this

Moi, je peins l’extraordinaire.

Depuis plus de dix ans, je suis un enfant qui voit la vie comme une cour de jeu. Une scène silencieuse et fantasmagorique, une chanson de gestes dont les protagonistes, anodins artefacts du quotidien, jouent pour moi seul des histoires fantastiques. Mon appareil photo, c’est plus que ma rétine, c’est mon nerf optique : il relie ce que je vois à ce que je pense ; il ne reflète pas qu’une image, il transmet un conte.

Un jour a sonné l’olifant, et je suis parti sur les rives de la Croisade Apocalyptique. Ce personnage inconséquent, sinistre ambitieux, balloté au gré du vent et de ses humeurs, a créé un lien insondable avec une série photographique, « Adieu chérie », que j’avais récemment exposée à Paris. Mon mannequin, anthropomorphe anonyme, révèle sa vie rêvée et ses lubies dans des histoires qu’il nous susurre. Démembré par les caprices de sa destinée, parfois révolté et menaçant ou encore contemplatif face à des horizons, cet être quelconque cultive notre tendresse et notre attachement. A la manière du personnage de Romain Ternaux, il reste un objet impuissant qui nous offre le filtre de sa vision partiale d’un monde dont il ne peut être partie.

Sortie le 10 avril 2014

ISBN : 978-2-35371-497-1

Rayon : Littérature

Format : 11,5×21 cm

Prix : 12 euros

120 pages

Croisade Apocalyptique de Romain Ternaux est illustré pour DuB Editions par Benigne