INDICATEURS DE PROGRESSION URBAINE

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Paris est-elle le sujet de ce recueil ? Ou bien est-ce la vie de ce narrateur anonyme, au nom fuyant et aux aventures troubles ? Deux parcours qui s’entrelacent : une ville et un héros, deux aventures humaines et urbaines. La capitale, d’abord clairement identifiée, glisse peu à peu vers une forme d’anonymat universel. Le narrateur tente vainement de s’en éloigner mais dans un mouvement cyclique, Paris se révèle à la fois piège et source de fascination.

Les personnages se hasardent à profiter de leurs derniers instants de joies, de boissons, de copulations, avant une catastrophe inéluctable, elle-même porteuse d’un renouveau créateur.

Derrière les façades publiques d’une ville dénaturée, sans cesse plus vaste, se dissimulent des potentiels presque infinis.

C’est dans ces mondes que nous entraîne la poursuite de ces Indicateurs de Progression Urbaine.

Note de l’éditeur
La ville, vaste, protéiforme. Faite d’histoires d’hommes plus que d’hommes ou d’espaces bétonnés.

C’est par ce postulat audacieux qu’Antoine-Gaël Marquet initie la rédaction de ses Indicateurs de progression urbaine, véritable trame où s’entrelacent anecdotes vécues et métaphores d’une génération émergente noyée sous son cynisme et sa vibrante soif d’existence désespérée.

Alors que pris indépendamment, chaque chapitre sollicite ses propres protagonistes et son style unique, l’ensemble de l’ouvrage efface les spécificités et inscrit le récit dans un dessein plus vaste où l’exergue est portée sur la similitude, sur ces traits qui, loin d’être exclusifs, s’unissent et composent des personnalités partagées. C’est parce que les personnages sont tout à la fois tous et personne que la ville se mue en un système organique complexe, l’acteur central en définitive et le seul qui importe vraiment.

Dans ce biotope singulier, les narrateurs et personnages dont on ne parvient à discerner s’ils sont multitude ou un seul être, partent en quête de la beauté banale, celle que l’on devine dissimulée au creux de soi.

Car le cœur du propos d’Antoine-Gaël Marquet est ici. Dans la ville se cristallisent les frustrations et l’indolence d’une jeunesse apathique et blasée. Sous ce manteau d’immobilisme se dessine la certitude qu’on ne pourra rien changer, un fatalisme désespéré qui proclame pour réaction l’urgence de la jouissance, l’urgence de l’esthétique, l’urgence du hasard. Ainsi, au cœur des pérégrinations dans les villes haute et basse, espaces de confrontation à l’altérité, les personnages recherchent les inspirations vives qui briseront leur cynisme.

Sortie le 17 octobre 2013
ISBN : 978-2-35371-373-8
Rayon : Littérature / Nouvelles
Format : 11,5×21 cm
Prix : 12 euros
110 pages

Indicateur de Progression urbaine d’Antoine-Gaël Marquet est illustré pour DuB Editions par Elodie Rassel