{ BIOGRAPHIE }

Née en 1983 à Valenciennes, dans le Nord de la France où elle vit toujours, Elodie Soury-Lavergne a commencé à se pencher sérieusement sur son avenir à l’âge de six ans. Elle hésitait entre deux métiers prometteurs: poète ou écrivain. Après quelques tentatives poétiques de ses six à ses vingt ans, elle a laissé la prose épouser cette première et fidèle compagne de route. Leur union a d’abord donné naissance à quelques nouvelles, dont une récompensée en 2011 par le Prix du Jeune Ecrivain. Les romans sont arrivés par la suite: Les cadavres en fleurs est le premier.

 

 

 

Sortie le 17 janvier 2013

ISBN : 978-2-35371-296-0
Rayon : Littérature Format : 11,5x21 cm
Prix : 12 euros
144 pages

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{ ENTRETIEN AVEC L’auteur }

Madamedub.com : « Les cadavres en fleurs » est un titre original, il évoque une des obsessions de Fulbert Roty, le héros. Comment t’es venue cette idée?

Elodie Soury-Lavergne : L’idée du titre est venue très simplement. C’est ce qui résumait le mieux le travail de Fulbert, travail et obsession effectivement, qui est pour moi un point central du roman. Alors que pour d’autres écrits j’hésite beaucoup, pour ce roman le titre « Les Cadavres en fleurs » s’est imposé.

Madamedub.com : Le personnage de Fulbert n’est pas banal ! C’est un rentier asocial et solitaire, il est tantôt amusant, pathétique ou cruel. Quel regard portes tu sur ton héros?

Elodie Soury-Lavergne : Je l’aime. Je le déteste, aussi. J’ai démarré ce livre dans une période un peu difficile de ma vie. J’étais en colère. J’avais besoin de rire, aussi. J’ai mis ces deux ingrédients dans le personnage principal et cela a donné Fulbert. Il représente beaucoup de choses que je n’aime pas, mais j’ai passé tellement de temps avec lui en écrivant ce livre que je n’ai pas pu m’empêcher de m’y attacher. Je m’en veux même un peu de lui avoir fait subir tout ça. Heureusement, je lui ai offert un chien juif circoncis, une sirène et beaucoup de fleurs pour le consoler.

Madamedub.com : Le second personnage marquant de ce roman est celui de Cindy, surnommée le Piaf. L’as tu pensée comme l’autre versant de Fulbert?

Elodie Soury-Lavergne : Pas l’autre versant, non. Simplement comme une personne assez naïve et surtout, avec un optimisme à toute épreuve : il faut bien ça pour se laisser apprivoiser par Fulbert !

Madamedub.com : Le texte est rempli de nombreuses métaphores florales et animales! Est-ce selon toi des images littéraires fortes?

Elodie Soury-Lavergne : Je l’espère! Fulbert répondrait oui, quoi de plus important qu’une fleur ? Cindy n’aurait pas d’avis. Rabbin serait simplement content.

Madamedub.com : Ce roman cite beaucoup Gainsbourg et Verlaine. Est-ce sont des auteurs que tu lis? Quels sont tes autres auteurs phares?

Elodie Soury-Lavergne : J’écoute beaucoup Gainsbourg, oui et je l’ai lu, aussi. Ses musiques ont indéniablement participé à la construction de ce livre. Pour Verlaine, je le relis, c’est un auteur que j’ai découvert durant l’adolescence et que j’ai longtemps dévoré. Mes auteurs phares sont nombreux… Je peux en citer quelques-uns mais c’est avec un pincement au coeur pour ceux que je ne citerai pas: Vian, Gary, Duras, Carole Martinez… En fait tous les livres que j’ai appréciés ont construit mon écriture, ce qui fait tout de même pas mal d’auteurs !

Madamedub.com : As tu écris ce livre d’une traite, ou bien est-ce un travail de longue haleine?

Elodie Soury-Lavergne : Les deux. L’histoire est venue assez vite, même s’il y a eu un peu de réécriture à certains moments. J’ai surtout dû retravailler de nombreuses fois le style que je voulais bref, le plus percutant possible.

Madamedub.com : Que penses-tu du travail de Laura Durandeux qui a illustré la couverture de ton livre?

Elodie Soury-Lavergne : Je l’admire car je n’aurais jamais eu l’idée d’associer l’effet tatouage au travail de Fulbert, alors que ça lui correspond tout à fait ! Comme dans le roman, Laura a proposé une forme de travail sur le corps et je suis ravie qu’elle ait mis sur la couverture des fleurs, si chères au héros.

Madamedub.com : « Les cadavres en fleurs » est ton premier livre publié, que ressent-on lorsque le projet se concrétise? 

Elodie Soury-Lavergne : C’est une immense joie. Je pense qu’un premier roman est une étape qu’un auteur n’oublie jamais. C’est le début d’une très belle aventure. C’est également une forme de reconnaissance d’un travail d’écriture de plusieurs années, déjà. C’est aussi un grand stress : celui de proposer ses écrits à tous alors qu’avant je faisais lire mes manuscrits à peu de personnes. Bref, le premier roman c’est à la fois la peur et l’attrait de l’inconnu !

Elodie Soury-Lavergne

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